samedi 7 octobre 2017

L’amour ne se vante pas

L’amour ne fanfaronne pas. Il ne manque pas de tact ni de mesure. Il élimine de la vie les paroles arrogantes, inconsidérées, qu’il s’agisse de frivolités ou d’insolence.
 
Le vantard est importun, offensant, outrancier. Il provoque le trouble. Son comportement est agressif. Ainsi, il détruit ce que l’amour doit construire dans le couple, la famille ou une communauté. Il rend toute coopération impossible avec l’autre, que ce soit le conjoint, un enfant, un voisin. La personne qui passe son temps à dire : « C’est moi qui… », est un casse-pieds. Tout ce qui est bluff et goût de paraître est un obstacle à l’amour vrai.
 
Le pape François note qu’il s’agit de « la gloriole, le désir de se montrer supérieur pour impressionner les autres par une attitude pédante et quelque peu agressive. Celui qui aime, non seulement évite de parler trop de lui-même, mais en plus parce qu’il est centré sur les autres, il sait se mettre à sa place sans prétendre être au centre. » (La joie de l’amour, par. 97)
 
Ce chemin qui permet à l’amour de bâtir couple, famille, communauté, nous est admirablement tracé par s. Paul : « S’il est vrai que, dans le Christ, on se réconforte les uns les autres, si l’on s’encourage avec amour, si l’on est en communion dans l’Esprit, si l’on a de la tendresse et de la compassion, alors, pour que ma joie soit complète, ayez les mêmes dispositions, le même amour, les mêmes sentiments ; recherchez l’unité. Ne soyez jamais intrigants ni vaniteux, mais ayez assez d’humilité pour estimer les autres supérieurs à vous-mêmes. Que chacun de vous ne soit pas préoccupé de ses propres intérêts ; pensez aussi à ceux des autres. Ayez en vous les dispositions qui sont dans le Christ Jésus » (aux Philippiens, 2,1-5)
 
Le modèle de l’amour et de l’humilité est bien le Jésus que nous le présentent les évangiles.
 
† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau
(13e texte d’une série sur La joie de l’amour)