dimanche 6 novembre 2016

« L’amour en héritage »

Voilà un beau chant de Nana Mouskouri que ma mère Reine-Marie chantait avec cœur et sourire. Les paroles et la musique sont porteuses d’espoir et traversent les générations. Elles sont à la fois intemporelles et ancrées dans un présent bien réel. Cet héritage d’amour, il se traduit par des gestes concrets dans le quotidien et il se perpétue dans nos lendemains pour que les générations à venir y trouvent force et espoir.
 
Il en va de même pour le Royaume de Dieu, il se réalise ici et maintenant et l’amour est la réponse pour rendre visible ce message de Jésus pour notre monde d’aujourd’hui. L’Évangile de Luc de ce dimanche se termine en affirmant que Dieu n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants et tous et toutes vivent pour lui. Le Dieu de l’éternité n’est pas inaccessible. En fait, la réponse de Jésus aux Sadducéens qui ont peine à comprendre la résurrection se retrouve dans l’invitation qu’il leur adresse pour qu’ils changent leur regard et en arrivent à voir que Dieu réalise le ciel de chacun et chacune en le débutant ici même et maintenant.
 
La réalisation du Royaume est comme une œuvre collective. Il se construit également avec ce que nous pouvons faire et dire de bien là où nous vivons, au cœur de notre famille, de notre travail, de notre quartier et de notre collectivité. L’amour est la réponse, sur la terre et au ciel, et nous n’avons pas à nous inquiéter. Récemment, lors d’une journée de prière pour la paix en Syrie, le pape François affirmait : « en retournant dans nos maisons, emmenons avec nous l’engagement de réaliser chaque jour un geste de paix et de réconciliation ».
 
Voilà un bel héritage que nous sommes invités à construire et à vivre au quotidien de notre vie. L’amour en héritage est à accueillir, à partager et à transmettre.
 
René Laprise, diacre permanent
Gatineau
(Ce texte est également publié sur les sites d'Auvidec media et de l'Office de catéchèse du Québec.)