vendredi 15 avril 2016

L’Évangile comme un printemps

L’histoire de l’Église et la vie des saintes et des saints m’ont appris la force de renouvellement cachée dans les paroles des Évangiles.
 
J’ai vu le pêcheur, Simon, devenir capable de dire des choses merveilleuses, cachées même aux savants et aux sages. J’ai vu le jeune Jean acquérir une connaissance du cœur de Dieu (Jean13, 25), secret caché à toutes les générations depuis la création du monde.
 
J’ai vu la jeune veuve Marie Guyart devenir une femme pleine de la force et de la sagesse de l’Esprit-Saint. Je l’ai vue quitter son pays natal pour venir au Canada, ayant reçu le courage d’affronter tous les obstacles pour faire connaitre Celui qui lui a brûlé le cœur.
 
J’ai vu des Jésuites français devenir courageux jusqu’au martyre. J’ai vu une jeune femme de Montréal devenir la fondatrice d’une communauté religieuse, les Sœurs Grises, qui a marqué toute l’histoire de notre pays.
 
Cette force de l’Évangile, capable de façonner des hommes et des femmes au cœur nouveau, est encore bien active parmi nous. Je pense à la génération des grands-parents qui ont eu le courage de défricher un pays, de bâtir des paroisses, des écoles, toutes sortes de services afin d’implanter ici la foi en Jésus et en son Évangile.
 
Je pense aussi à tant d’adultes et de jeunes habités par Jésus et sa Parole. L’Évangile n’a rien perdu de sa force de renouvellement, de son énergie de transformation des cœurs et des vies.
 
Et je suis intimement persuadé que le meilleur service à rendre à la génération qui pousse, c’est de lui offrir ce trésor qu’est l’Évangile.
 
† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau