lundi 1 septembre 2014

Diverses formes de pauvreté


Dès le début de son ministère, le pape François a surpris par son élan audacieux vers les marginalisés, les rejetés, les oubliés. Pensons à ses visites dans les lieux de misère tels qu’hôpitaux pour enfants handicapés ou pauvres, prisons, refuges pour sans-abris. Nous ne pouvons pas oublier les images de sa visite à l’ile de Lampedusa. Quand il est allé au Brésil, il a tenu à aller dans une favéla. On pourrait allonger cette liste de ses gestes qui nous ont à la fois enthousiasmés, mais sans doute aussi dérangés.
 
Dans La joie de l’Évangile (par. 209ss), il présente une sorte d’inventaire de ces marginalisés dans lesquels il reconnaît le Christ souffrant, crucifié, méprisé. « Jésus, l’évangélisateur par excellence et l’Évangile en personne, s’identifie spécialement aux plus petits. (cf. Mt 25, 40). Ceci nous rappelle que nous tous, chrétiens, sommes appelés à avoir soin des plus fragiles de la terre. »
 
Il s’agit de personnes fragiles, qui restent en arrière, les plus dépourvues :
·         les sans-abris;
·         les toxico-dépendants;
·         les réfugiés;
·         les populations indigènes;
·         les personnes âgées toujours plus seules et abandonnées;
·         les migrants;
·         le crime mafieux de la traite des personnes;
·         les femmes souffrant d’exclusion, de maltraitance, de violence;
·         les enfants à naître;
·         l’ensemble de la création dont nous sommes le gardien.
 
Où est-ce que je me situe devant ces personnes?
 
Comment me concerne l'interpellation papale : « Nous tous, les chrétiens, petits, mais forts dans l’amour de Dieu, comme saint François d’Assise, nous sommes appelés à prendre soin de la fragilité du peuple et du monde dans lequel nous vivons. »
(39e texte d’une série sur la joie)
† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau