dimanche 29 juillet 2012

La passion de Dieu pour notre monde

Il est bon de sans cesse revenir à nos Saintes Écritures pour y chercher quelques traits de ce que sont appelées à devenir nos relations et notre vie ensemble pour correspondre toujours plus au rêve de Dieu sur nous.

Personnellement, j’ai perçu dans les interpellations des prophètes et dans les exemples de Jésus que l’adoration du Père et le respect de chaque être humain sont inséparables. L’adhésion à Dieu implique une participation à sa passion pour tous les humains. La préférence pour les pauvres, tout en nous gardant ouverts à tous, est au coeur de cette passion divine pour notre monde.

Je pense que l’accent mis sur la priorité aux pauvres, sur la miséricorde à exercer envers les blessés de la vie, sur l’option pour la justice et sur la solidarité avec les forces vives des milieux appauvris et les organismes communautaires est un chemin imposé par notre foi en Jésus. Et je vois qu’en fait ce souci pour la compassion et la justice, le partage équitable, la solidarité, la paix, l’environnement est porté par des milliers de croyantes et croyants bénévoles dans tous les organismes communautaires de chez nous. Ils y sont poussés par leurs convictions profondes, au nom de leur baptême et de l’Évangile. Il est bon de reconnaître toutes les personnes qui, dans les divers domaines de la vie, portent cette angoisse de Dieu pour les petits.

Le ferment évangélique est bon pour notre temps. Mais il s’agit de chercher résolument quoi faire pour que ce ferment soit force de libération et de vie pour les nôtres, mais aussi pour les humains de la terre. Et c’est en général par notre vie quotidienne vécue dans l’amour et la bonté que ce ferment est offert à notre monde, afin qu’il vive en abondance et devienne comme Dieu le veut.

† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau