dimanche 3 juin 2012

Les engagements de l’Église catholique dans les soins de santé

Du 21 au 26 mai 2012 se tenait la 65ème Assemblée mondiale de la santé. Mgr  Zimowski y est intervenu le 23 mai, en tant que chef de la délégation du Saint-Siège. Je retiens quelques-unes de ses affirmations.

« Avec plus de 120 000 institutions sociales et sanitaires de par le monde, l’Église catholique constitue, dans de nombreux pays économiquement faibles, un partenaire significatif de l’État dans la fourniture de services de santé. […] Elle opère aussi dans les régions isolées, en faveur des couches les plus pauvres de la population, mettant ainsi à leur disposition des prestations sanitaires qui, autrement, seraient hors de leur portée. »

En lisant cette description, me revient à la mémoire les institutions et services que l’Église catholique a bâtis au Québec et ailleurs au Canada depuis les années 1600 pour assurer aux populations d’ici des soins médicaux et sanitaires de toutes sortes. Cela peut nous sembler une histoire du passé. Mais si nous regardons attentivement ce qui se passe aujourd’hui, nous constatons que cette présence de l’Église, par ses fidèles de toutes conditions, dans les divers services communautaires (logement, itinérance, lutte contre la faim, recherche de plus de justice distributive, etc.) est toujours bien active ici, même si c’est moins visible au premier coup d’œil. J’en suis fier et je me sens reconnaissant envers toutes ces personnes qui dans l’humble quotidien donnent temps, services et argents pour libérer les plus appauvris de ces humiliantes conditions si défavorables à la santé humaine sous tous ses aspects.

Et on doit insister sur le fait que « dans le domaine de la santé, partie intégrante de l’existence de chacun et du bien commun, il est important d’instaurer une véritable justice distributive qui garantisse à tous, sur la base des besoins objectifs, des soins appropriés. »  De plus, est particulièrement opportun l’appel pressent à une participation sérieuse des pays mieux nantis, dont nous sommes, à un effort mondialisé en vue de promouvoir « des valeurs fondamentales comme l’équité, les droits humains et la justice sociale. […] Les pays économiquement plus développés devront faire plus pour destiner de plus grands quotas de leur produit interne brut pour l'aide au développement, en respectant les engagements qui ont été adoptés à ce sujet par la communauté internationale ». Suite à la crise actuelle, nous avons tendance à nous refermer sur nous-mêmes! L’appel à une mondialisation décidée de la solidarité dans ces domaines fondamentaux de la vie humaine est particulièrement pertinent et urgent ici même.

† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau