dimanche 4 mars 2012

Hommage de Communications et Société

Le 2 mars dernier, l’organisme Communications et Société, en collaboration avec les diocèses de Gatineau et d’Ottawa, de même que de l’Université Saint-Paul, a voulu m’offrir un prix « Hommage », dans le cadre de sa remise annuelle des « prix du livre », événement qui s’est déroulé au Salon du Livre de l’Outaouais. J’ai été très touché par cette identification publique de mes engagements dans le domaine si riche, si varié et si mouvant des communications.

Dans le communiqué de presse qui a fait écho à cet événement, on m’a gracieusement identifié comme un « pasteur qui tant à Baie-Comeau (de 1979 à 1988) qu’à Gatineau a toujours su communiquer par l’entremise des médias. Il s’est aussi démarqué par ses prises de parole publiques et ses écrits. Encore aujourd’hui, il partage ses réflexions par son blogue personnel ». Il est fort exact que je me suis beaucoup impliqué dans les divers médias qui ont tellement évolué au cours de ces 50 ans de mon service presbytéral puis épiscopal vécu dans tellement de milieux différents. J’ai aimé écrire des articles et des livres. Le journal régional a été pour moi, pendant des années, un lieu de conversation avec la communauté locale ou régionale pour échanger pensées, projets, engagements. J’ai tout particulièrement découvert la puissance de communication, de feedback et de création de liens de la radio. J’ai vécu avec enthousiasme l’apport de l’image et de ses multiple richesse et possibilités à la télévision, aussi dans la pédagogie comme pour le divertissement. Les médias sociaux sont arrivés et je m’y essaie un peu par mon blogue…

Dans mon mot de remerciements que j’ai formulé, lors de la remise de cet « hommage », j’ai tenté de rappeler les racines anthropologiques, philosophiques et religieuses de mes engagements dans tous ces domaines. Les divers moyens de communication jaillissent de nos cœurs, de nos intelligences, de nos esprits humains. Et ils sont destinés à soutenir, stimuler, provoquer le dialogue, le partage, la solidarité entre les humains dans cette humanité qui se mondialise. Mon souci fut toujours dans mes engagements de contribuer, ne serait-ce que si peu, à ce que ces médias ne fassent pas de notre humanité une sorte de « tribu électronifiée » mais provoquent la croissance des personnes libres et participant à la création de la fraternité mondiale et à la liberté, dans un souci toujours vigilant pour les plus blessées, les plus pauvres de notre humanité.

† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau